Le "COPIER - COLLER"
Sujet préoccupant s'il en est ; ici aussi, cette pratique devenue courante se fait souvent sans que l'on songe vraiment à ce que l'on est en train de faire : de l'emprunt, du plagiat, ... D'aucuns, comme le site "radin.com", le présentent comme un intéressant gain de temps : http://www.radins.com/conseils/Un-enorme-gagne-temps-le-copier-coller_35.html.
Dans le mouvement, dans l'urgence, il est facile et tentant de récupérer quelques lignes, un document, des infos sur la "toile" afin d'enrichir son propre travail.
Sans penser à mal, sans prendre conscience que l'on "vole" quelque chose à quelqu'un, qu'il existe une propriété intellectuelle, on a vite fait de s'approprier quelques lignes. A-t-on d'ailleurs pris la précaution de vérifier leur validité ? A-t-on "croisé les sources" comme le préconisent les historiens ? Vu sur la "toile", c'est comme "Vu à la télé" : cela semble avoir un certain label garantissant une vérité.
Méfiance : la première des réactions devra être de valider l'information ; il existe pour cela, et sur la "toile" elle-même, d'excellents outils. A commencer par le site belge de la Commission "Français et informatique" : http://users.skynet.be/ameurant/francinfo/validite/index.html. Une réflexion complète et aprofondie sur la recherche d'informations et la validité des sources se trouve dans les pages de CERISE http://www.ext.upmc.fr/urfist/cerise/Cerise+.htm (URFIST Paris, Ecole Nationale des Chartes).
Avec des élèves, on peut utiliser des grilles d'analyse de sites (voir sur le site HGIAM, page "Pistes pédagogiques") et mener une formation régulière sur la recherche d'informations.
Voir également les liens proposés dans la partie gauche de la page d'accueil de ce site.
La seconde précaution
sera, au moins, de citer sa source et d'indiquer de qui on s'est inspiré
et où se trouve le document originel. Une précaution supplémentaire,
en particulier dans le cas d'une publication, consistera à demander
l'autorisation à l'auteur, ou au webmaster, de citer le document. Un
gentil mail suffit (il y a quasiment toujours un lien vers une adresse de
courrier électronique sur les sites), et - surtout dans le cas d'une
utilisation pédagogique - on reçoit rapidement une réponse
positive.
Dans le cas particulier d'un lien à partir d'une page personnelle (ou
d'établissement) vers un autre site, on veillera à faire ouvrir
ce site dans une nouvelle page (choisir la cible "_blank" au moment
de la création du lien) afin de ne pas faire ouvrir la page externe
dans son propre site.
Le bulletin de rentrée de "La Durance" ( pages d'Histoire Géographie" du site de l'Académie d'Aix-Marseille") présente un excellent éditorial sur le sujet, signé de l'IPR Jean Sérandour, et un compte-rendu d'expérience en classe de seconde signé Daniel Dalet ( Lycée Alexandra David Neel - Digne).
Une rapide recherche sur Google ne propose qu'en fin de deuxième page de réponses un lien vers un premier site présentant le problème : présentation d'une émission de Radio Nouvo (Suisse) du 23 avril 2005, avec plusieurs vidéos disponibles : http://www.nouvo.ch/76-1 (voir les vidéos et le forum). Le site de Michèle Bergadaa, une des premières enseignantes à avoir mis en exergue ce phénomène, est également très intéressant : http://responsable.unige.ch/index.php Par ailleurs, des logiciels existent, permettant de retrouver, en leur soumettant un texte, sa source originelle sur le Net.
Des réponses
pédagogiques simples peuvent être apportées : en lettres
et en histoire par exemple, pour éviter le copier - coller dans le
cas d'une biographie, on peut passer par le renseignement d'une fiche d'identité.
Voir à ce sujet, sur le site HGIAM,
au bas de la page "Mutualisation", le lien : Des fiches biographiques
"normalisées" (J. Estal) et une présentation
plus complète du projet accompagnée d'une fiche
méthodologique . Un tel travail, s'il est mené dans plusieurs
classes et sur plusieurs années, peut d'ailleurs constituer après
validation par les professeurs une banque de données disponible sur
le serveur de l'établissement.